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La balade des gens heureux


Toujours au même spot, on a décidé de découvrir notre environnement. Jeudi matin, on s’est donc dirigés avec le West dans la petite ville voisine : La Peñita de Jaltemba où il y a un gros marché tous les jeudis. On pensait que c’était un genre de marché de fermier, mais c’était bien plus que ça. On pouvait vraiment y trouver de TOUT : des étuis de iphones, des g-strings, des plantes, des batteries de cuisine, des plats Tupperware, des caps de roues, des petits poussins qu’on avait pas le doit de prendre en photo parce que c’est cruel : sont bleu, rouge, mauve et vert, des chiens, de la vaisselle, des bijoux, des noix, des jeans, des tissus mexicains, des outils rouillés, des pneus finis, encore des bijoux et heureusement, c’était notre objectif : de la bouffe!
On a fait le plein de fruits et de légumes pour vraiment peu de $.
En revenant cette journée-là, on était assis tranquilles à notre spot quand un trio de Québécois passe et nous lance : vous êtes descendus du Québec par la route ??
Ouiiiiiii !
Et on se met à jaser en français. Ça nous faisait bizarre ! Y’était bin fins. Ils sont dans la petite ville à côté.
Ils avaient entendu dire (encore !) qu’aux douanes de Mexicali, fallait surtout pas aller là, y’a des gens qui se font couper la tête.
o.O
Voyons donc. C’est là que le douanier nous a presque pris par la main pour nous aider et qu’il se forçait à parler en français. Toute cette histoire de douanes est franchement louche. Parce que tout ceux à qui on a parlé qui ont traversé les douanes, ont eu la même expérience que nous.
Bref, moment donné, la madame nous dit : vous devez pas trop trop savoir ce qui se passe au Québec hein?
Nous : bin un peu, on parle à nos familles, on connait la température etc…
Et c’est là qu’elle nous dit sans nous ménager du tout : oki, donc vous savez que René Angelil est mort !!
Moi : Hein!!!!!!!!!!!!!! Et ma première question : COMMENT QU’A VA CÉLINE ???
Là, la madame me répond : a va bien…ça fait déjà 3 semaines.
Antoine y est allé de son commentaire compatissant lui aussi ; Y doit pas l’avoir laissée dans misère c’est sûr.
Probablement parce qu’on est loin de chez nous, cette nouvelle nous a franchement beaucoup trop touchés. Hahaha! Comme quoi, ici, les grosses nouvelles, ça ne court pas les rues.
Reposes en paix René!

Le lendemain.
On avait vu sur internet qu’il y avait un groupe de randonnée les vendredis et les mardis matin à 7h30. Et le groupe se rassemblait tout près de chez nous. Ça disait qu’ils étaient un groupe de retraités et qu’ils faisaient une randonnée facile qui durait 1h30. Et qu’à la fin, ils allaient manger au resto puis qu’ils prenaient un taxi pour revenir à Los Ayala. Ça disait aussi que c’était des gens qui faisaient une petite promenade, bien tranquille, prenaient le temps de prendre des photos et de se reposer, de découvrir la faune et la flore, que la piste était vraiment facile et que c’était accessible à tous.
Donc, on a décidé de se joindre à eux en ce beau vendredi matin. On aime ça nous les retraités! Pis ça va nous faire du bien de marcher un peu.
Debout à 5h00. 7h30 : on était prêts!!
Comme on avait Napo et Marguerite, on s’est dit : fuck le taxi, on refera la trail à l’envers après. 3 heures, c’est bon pour nous.
On va donc rejoindre la gang de randonneurs et on part. Tout le monde est bien gentil. Tous des Canadiens : de Winnipeg, Victoria et St-John à Terre-Neuve, ils étaient une quinzaine. Évidemment, on faisait baisser la moyenne d’âge beaucoup. Ils trouvaient tous ça bien plaisant qu’on soit là et que Napo et Marguerite viennent avec nous, mais ils trouvaient tous ça vraiment étrange qu’on projette de refaire le parcours en sens inverse après.
Nous, plein de préjugés, on se disait que rendu à 75 ans, 3 heures de marche, on trouverait ça trop heavy nous aussi ! Din dents Drapeau et Brunet-Béland!
Tsé, y’en avait qui avait des genre de bâtons de ski pour marcher là. La suite nous dira que c’était pas du tout parce qu’ils n’avaient pas d’équilibre.
Ça a commencé doucement dans une petite trail sur du plat. Tout allait bien.
Après 10 minutes, ça a commencé à monter doucement et ensuite vraiment plus doucement du tout. Bin à pic disons.
John, un des organisateur, notre nouvel ami nous dit : hahaha, it’s the first grunt! (Le premier grognement, comme dans : arghhhh, c’est toff!) Effectivement, ça l’était.
Rapidement, John nous dit (tout se passe en anglais, y’a pas de Québécois ici à Los Ayala) : Coudonc, ce n’est pas le chemin qu’on prend d’habitude, c’est bien trop long et trop dur par ici.
Y’avait donc une petite gang de rusés grimpeurs qui avaient décidé de prendre le contrôle de la ride!
Pis y’allaient vite! Pas vite comme : je suis très en forme là. Non. Vite comme : c’est une course, c’est qui qui va arriver en haut le premier. Genre, on avait l’impression qu’on jouait au roi de la montagne et on savait d’avance que non seulement on ne gagnerait pas, mais on serait chanceux si on se rendait sur le top!
Oublie la faune, la flore, la ballade des gens heureux, les gentils retraités paisibles qui marchent pour se tonifier. C’était un concours de qui irait le plus vite dans une côte dans la jungle.
Arrivés en haut de ce qui nous semblait ou ce qu’on espérait être la première et seule côte, je dis à Antoine : passe-moi donc la bouteille d’eau stp?
Et là miss Canada 1952 me dit : Non non, attends ! On boit rendus en haut !
Va donc chier l’ainée trop en forme!
Voyons, sont retraités de quoi ? Des championnats olympiques ??
Comme on est tout de même un peu orgueilleux, on ne voulait pas virer de bord.
Donc ça s’est pas arrêté là, au contraire, ça n’a plus jamais arrêté de monter pendant 2h00!!!
SANS-ARRÊT!!
Pas de photos, pas de pause, pas de plat : fuck all! Presque à la course.
Ça montait, ça montait, ça montait à pic. Et là, inévitablement, ça a descendu. Et descendu et descendu.
Et nous, on savait tellement qu’on devrait tout faire ça à l’envers après.
Finalement, après avoir grimpé et descendu 8 km, on est arrivés dans une petite ville et on s’est arrêtés avec notre gang d’ainés sur le speed pour manger.
Misère misérable : je me call un délicieux et vivifiant jus d’orange maison, mais y’avait pas de glace. M’a vous le dire là, quand ta température interne est sur le point de faire que tu sues des yeux, c’est souhaitable de boire quelque chose de frais.
DÉ-CEP-TION!
Tout de suite après, on est allé s’acheter de l’eau et on est repartis. On avait de l’eau pour les toutous aussi.
Y’a quand même une raison au pourquoi ils font leurs randonnées à 7h30 le matin : après, y fait bien (Lire : beaucoup, beaucoup) trop chaud !
On a sué d’endroit qu’on ne croyait même pas pouvoir suer.
On a monté, monté, monté encore !!! Cette fois-ci, on était vraiment à boute ! Tsé à boute qu’on ne jase pas bin bin là. On monte. Pis c’est pas mal ça le projet.
Un coup rendus dans la jungle, c’était plus frais donc moins pire. On a pris le temps de prendre des photos cette fois-ci.
Ensuite, jour de la marmotte : redescendre encore et encore !! Un autre 8 km. Le soleil était à son top, on crevait littéralement.
Rendus à la fin, Antoine était certain qu’il saignait des pieds dans ses bottes de marche et moi, si je me m’assoyais, c’aurait été impossible de me relever.
Marguerite avait tellement chaud, aussitôt qu’elle voyait un petit spot à l’ombre, elle allait s’y écraser.
Napo, égal à lui-même, est un char d’assaut. Y virevoltait dans la jungle en chantant : Welcome to the jungle!
Après 8 heures de marche intense, on est finalement revenus chez nous. CO-MA !
On était quand même pas mal fiers de l’avoir fait. Finalement, c’était une expérience épuisante mais très comique.
Notre prochain projet : Faire du lavage et trouver une micro-brasserie !


Paz!!







 




 


 



 Des surfeurs!


 















  Pour ceux qui seraient inquiets de notre consommation de fruits et de légumes :)


Notre cuisine d'été!


On part pour notre marathon, mais on le sait pas encore que c'est un marathon!










Commentaires

  1. Je suis tombé sur votre blog en cherchant de l'info pour un trip en west à Terre-neuve. Une petite pause pour lire votre marathon au mexique. Ça m'a fait rire. Merci

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  2. Je suis tombé sur votre blog en cherchant de l'info pour un trip en west à Terre-neuve. Une petite pause pour lire votre marathon au mexique. Ça m'a fait rire. Merci

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